Parfois asymptomatique dans les stades débutants, la sécheresse par meibomite ne doit pas être négligée, elle doit être signalée à votre ophtalmologiste car l’hygienne des paupières et les autres techniques plus invasives ne peuvent être efficaces qu’aux stades précoces et modérés de la pathologie.
Les signes qui doivent vous alerter sont la sensation de grains de sable, picotements, brûlures démangeaisons, variabilité de la vision au clignement.
Ces symptômes sont souvent aggravés par la fixation visuelle continue d’un ordinateur, de la route à fortiori dans un milieu sec (climatisation, chauffage par air pulsé…) et par forte température.
La sècheresse oculaire est ressentie par 30% de la population et augmente avec l’âge pour des raisons hormonales ou de traitement associé (anti dépresseur, traitement de l’hypertrophie prostatique, antalgiques, anti histaminiques…)
Les deux tiers des plus de 65 ans ressentent un syndrome sec qui n’est parfois pas perçu mais se révèle symptomatique après une intervention, les conditions d’équilibre précaire étant rompues par les traitements désinfectants per et post opératoires.
Il n’est pas rare par exemple que les patients se plaignent de grains de sable en post opératoire alors même que la meibomite n’était pas ressentie avant l’intervention, alors qu’elle préexistait. Le non port de la correction optique prescrite, même si vous n’êtes pas gêné, favorise les symptômes et aggrave la blépharite.
Le dépistage des sécheresses oculaires quelque soit son origine est systématique avant la chirurgie réfractive (non port de lunettes pour myopie, astigmatisme ou hypermétropie au laser Excimer). En effet, la sécheresse oculaire est plus fréquente parmi les personnes consultant pour chirurgie réfractive, en raison de leur fréquente intolérance aux lentilles de contact. Ce type de chirurgie induit de la sécheresse oculaire, il est donc impératif d’en connaitre la préexistence, elle peut être une contre indication à la chirurgie .