Mettre vos collyres

Le collyre est l’un des principal traitement utilisé en ophtalmologie.

Un collyre est un médicament fortement dosé dans un petit volume.

Il existe 5 grandes voies d’administration des médicaments : buccale (sirop, comprimes), cutanée (les crèmes), sanguine (le plus souvent intraveineuse), intra-articulaire (infiltrations) et oculaire (collyres ou pommades ophtalmiques).

Comme tous les médicaments il existe un dosage à respecter ainsi qu’une durée et des horaires de prise.

Les modalités de délivrance en ophtalmologie ont beaucoup évolué depuis plusieurs années. L’effort est accentué sur les unidoses qui sont de petites dosettes à utiliser une seule fois pour les deux yeux, ce qui permet d’éviter les conservateurs et donc une agression de la surface oculaire. Tous les collyres n’existent pas en unidose mais, dès qu’ils le sont, votre ophtalmologiste les privilégiera. Il est crucial de ne pas les réutiliser au risque de faire une infection.

Il est également important de respecter les délais de péremption.

Tout d’abord, il faut se laver et se sécher les mains.

 

Il faut ensuite bien regarder l’ordonnance afin de vérifier le dosage et l’horaire de prise.

 

Si vous avez une infection (conjonctivite ou abcès) et si vous venez d’être opéré n’utilisez pas le même flacon pour les deux yeux au risque de contamination de l’œil sain.

 

Vous pouvez vous munir d’un miroir grossissant pour vos débuts et placer les collyres au réfrigérateur afin de bien ressentir l’instillation effectuée. Installez-vous confortablement sur une table.

 

N’essayez pas de mettre les gouttes directement dans l’œil mais dans le cul de sac conjonctival inférieur : tirez sur la paupière inférieure en son milieu elle laisse apparaitre un petit creux de conjonctive (muqueuse palpébrale rosée) prêt à recevoir les gouttes.

 

Ne clignez pas et appuyez dès l’instillation au niveau de la racine du nez afin de comprimer le canal d’union des canaux lacrymaux supérieur et inférieur ce qui évitera un passage dans le nez et donc la pénétration sanguine via la muqueuse nasale. Ceci peut être particulièrement important avec certaines molécules qui ont des effets généraux potentiels (par exemple les bétabloquants dans le traitement du glaucome)

 

Si vous n’êtes pas certain que la goutte soit bien tombée dans l’œil, pas de panique : recommencez tout de suite après ! Il n’y a pas de risque de surdosage car si la première était tombée dans l’oeil, la seconde lavera la première par phénomène de trop plein et le collyre sera extériorisé sur la joue.

 

Pour cette raison si vous avez deux collyres différents à instiller, attendez au moins 5 mn entre chaque, sinon l’efficacité ne sera pas au rendez-vous.

Et si vous devez faire des lavages au sérum physiologique, il est important de le faire toujours avant d’instiller les collyres « médicamenteux ».

Vous pouvez ressentir un flou visuel plus ou moins prolongé et des picotements.

 

Si vous présentez une éruption cutanée, des troubles de la déglutition ou une gêne respiratoire, vous présentez une allergie. Il est alors important de suspendre votre traitement et d’en avertir votre ophtalmologiste. Si vous en avez la possibilité, faites une photographie.

 

Ne pas faire d’automédication : seuls le sérum physiologique ou les larmes artificielles peuvent être utilisées sans l’avis de votre ophtalmologiste.